ALERTE!!!!!! A VOIR ABSOLUMENT!
A ne pas rater! Vous qui comme moi, êtes dans le Sud, et qui aimez la photo, si vous n'y êtes pas allés, vous êtes passés à côté d'un évènement incroyable!
J'ose le dire!
J'en reviens et j'en suis encore toute chose....
Whaouuuuuuu! Arles tout d'abord! J'ai adoré la ville que je ne connaissais pas.
Il y faisait terriblement chaud, mais pas lourd, aux alentours des 32 degrés. Facile!
La cité a cette esprit de Provence que j'aime tant avec ses petites ruelles étroites, où la lumière s'infiltre de tout là haut.
Des façades anciennes, des portes sans âge et l'accent chantant qui s'échappent des persiennes entre-baillées.
Un ravissement.
Premier tour... le petit train. Faut bien ménager les gambettes de l'ado qui râlait déjà, alors que nous n'étions pas encore arrivées!
Marseille, les ïles du Frioule, Arles : décidément le petit train est vraiment notre moyen de découvrir la Provence ce mois ci!
Nous avons ensuite pris notre pass (gratuit pour nana et 26 euros le pass journée pour moi).
C'est une somme mais que je ne regrette pas du tout.
LES RENCONTRES D'ARLES
Première visite, première claque : Le parc des Ateliers.
Des bâtiments de la SNCF, désaffectés. Sans vouloir choquer, c'est un peu l'image des camps de concentration qui m'est apparu. Ces grands baraquements, moitiés déglingués mais pourtant tellement impressionnants! Des poutres métalliques, des façades avec ou sans toit, c'est selon... des baies cathédrales et le vide.
Rien que le lieu est fantastique. La mise en scène des expos a fait l'objet d'un travail particulier réalisé en liaison avec les artistes.
J'en prends plein les mirettes dès mon arrivée.
On s'inscrit pour un Diporama de Nan Goldin "The ballad of sexual Dependency". On nous avait prévenu : on n'y restera pas longtemps. Mon ado est dégoûtée même si la nudité n'est pas quelque chose qui la choque, mais plutôt cette atmosphère qui règne dans sa photo, un malaise, un dégoût nous envahit. Mais c'était à voir, dans le style. D'ailleur, toute une expo est consacrée aux invités de Nan Goldin... on y retrouve ce même esprit.
Mais ça, je le verrai seule, la gamine déjà gavée m'attendra à la buvette, à l'ombre, sur une chilienne.
Je vais donc errer presque 1 heure seule dans ces bâtiments exceptionnels. Peu de monde, pas mal comme moi, l'appareil en bandoulière.
D'ailleurs, Grande Halle, N°17 je flâne plus le nez en l'air que sur les murs. Impressionnée par ces larges fenêtres industrielles par où filtre une lumière de milieu d'après-midi. Ma tête sur pivot, je scrute lumière, ombre, ombre portée... tout me fascine. Tout à coup "Clic", j'entends un déclenchement. Je baisse l'appareil déjà en mode Viseur et tourne la tête sur la droite. A l'autre bout un gars d'une trentaine d'années, drôle de chapeau sur la tête, air sympa (mais juste vu de loin) est dans le même mode que moi, mais lui son appareil est dirigé vers le sol. Il tourne la tête au même moment et c'est un échange de sourire franchement complice qui nous réuni à cette seconde! Tous les deux privilégiés dans cette somptueuse expo et qu'est-ce que l'on fait? On photographie le sol, le plafond.
C'est tout bête mais j'ai aimé ce moment.
J'y ai capté des moments qui m'ont touché. Je vous en ferai profiter la semaine prochaine.
Puis je suis sortie pour rejoindre nana qui s'impatientait.
Je voulais voir l'hommage à Willy Ronis, mais il fallait se rendre en plein coeur de la ville. L'hôtel de Ville. Nana a déclaré forfait. La voiture à l'ombre, l'itouch en mode jeu/musique, royale elle m'a donné la permission de 18h30. Quelques recommandations plus tard je me baladais seule en plein centre pour aller découvrir cette fameuse expo Ronis. Pas déçue même si 80 photos ça fait peu. Dans une Eglise, Eglise Saint Anne, ça fait toute la différence. Dommage que les parents laissent les gosses hurler dans de tels lieux. J'y ai retrouvé les photos du livre conseillé par Louis-Paul "Ce Jour Là".
Puis direction le cloître.
Lorque j'ai poussé la porte, je me suis retrouvée au coeur du cloître! Quelle baffe! Encore une fois, un lieu magique mais tellement différent... un lieu d'histoire. Le temps m'était compté, je ne pouvais pas m'y poser; J'en ai quand meme fait le tour 3 fois avant de pénétrer dans les salles d'expo. Without Sanctuary Des photos dures du lynchage des afro-américains, petites photos en noir et blanc comme des cartes postales avec du texte explicatif. Mais je n'ai pas lu. Je le regrette.
J'ai fini cette journée par "The Once and Always Now" Duane Michals . Géniallissime. Presque une histoire à travers ses séquences photographiques. Toujours en noir et blanc. De la mise enscène à chaque fois, mais libre cours à notre imagination. J'ai adoré.
J'ai ADORE cette journée, mais il m'en aurait fallu 3 pour tout voir, tout apprécier car j'en ai râté la moitié, je n'ai pas eu le temps de me rendre sur tous les sites.
Mais je vous assure, il faut y aller et se laisser perdre à travers ce parcours très bien expliqué par un plan qui vous est remis avec votre pass.
J'aurais du perdre du temps à bien le lire, me décider sur ce que je voulais absolument voir et les autres. Je sais que j'ai râté du très bon, mais je suis heureuse d'avoir vu un échantillonnage de tous les styles. Pour moi, c'était une première.
J'en suis ressortie un peu triste : les photos que je fais, aussi belles soient-elles, ne resteront que clichés!
J'ai beau ouvrir mon âme et mon regard à autre chose, arriver à de tels résultats, demande du temps de la connaissance, de la technique que je n'ai pas. Peut être un jour....
J'en suis sortie en me disant : "une expo, qui sait.. peut être un jour ...."
PS : J'ai fait ma radin, comme on peut l'être en fin de "vacances". Je voulais m'acheter le bouquin des rencontres, 42 euros.. je ne l'ai pas fait. Mais peut être vais-je me l'offrir quand même, via le net.. si je le trouve, si je le cherche aussi!
Commentaires
De toute façon, Barbara, Merci tu nous as bien raconté. Voilà, on télécharge ;-)
J'ai appris qu'une chaise longue, ça s'appelle une chilienne. Assis sur une chilienne, ça m'a fait bizarre à la première lecture.
Demain, je reviens lire, mieux.
Bises.
C’est aussi possible de le feuilleter et de ne pas l’acheter, c’est ce que je fais par exemple au MAMAC…
Cher : Ce n’est pas le cas de tous les livres qui présentent des photographes et leurs œuvres.
Il existe des collections très abordables comme celle de Points ("Mes Depardon" sont dans cette collection, il y en a d’autres comme le Ronis chez Folio…)
Et puis, cadeau à faire ou à se faire tout en faisant une BA, la magnifique collection de Reporters sans Frontière.
Il y a aussi le Net, c’est vrai, que de sites à découvrir, souvent grâce aux liens que nous nous mettons sur nos Blogs respectifs comme tu viens de le faire.
Mais les plus belles images sont celles que l’on garde dans sa mémoire comme tu le feras après ce séjour à Arles. Merci de nous avoir fait partager tout cela. Bon dimanche Barbara.
Bon, je l'ai payé volontiers tu me diras, j'étais partie pour ça, quel qu'en soit le prix. Raisonnable quand même!
@ Louis Paul : je crois que je vais commencer à m'acheter des bouquins de photos pour élargir mon regard et surtout essayer de comprendre la différence qu'il y a entre eux et moi (à part la renommée!).
Cet été, je suis allée, comme tous les ans, à l'Imagerie de Lannion et sur l'invitation d'une blogueuse, j'ai découvert La Gacilly.
Les deux sont gratuites.
Pour les musées : attention la gratuité ne concerne que les Musées Nationaux. Heureux les Franciliens ! Pauvre Lorrains …
http://www.culture.gouv.fr/culture/regions/regions_grat.htm