Maman va rentrer, mais

 Le 1er mars ça a fait 1 mois qu'elle a été opérée. En 1 mois, j'ai vu la dégringolade. Je ne pouvais pas imaginer la rapidité des choses, à quel point son état physique et psychique se sont dégradés.

Elle est passée du "Tu crois que je reviendrais?" au silence, le regard dans le vague.

Les personnes qui me rendent compte de leur visite me le confirment... elle est déjà ailleurs pendant que je me débats à trouver des solutions, des aides, des soutiens pour son retour à la maison lundi. Il y a ceux qui me disent qu'au mieux, ça va être infernal et au pire impossible.

Je ne connais pas ma force. Il y a 7 ans vous m'auriez dit que j'allais affronter tout ça, je vous aurais dit que je démissionnais. Mais non, je suis là et je tiens, debout, le coup, le choc et j'avance sans trop me poser de questions. 

Mais je suis épuisée émotionnellement.

ce qui est terrible c'est que le monde continue de tourner, toujours aussi vil. Un monde où quand de l'argent est en jeu, l'humain passe au second plan.  Ce qui spéculent sur votre côté perdu, largué, fatigué.. alors on vous colle tous les services possibles "C'est la sécu qui paye".... mais c'est surtout eux qui y voient leur intérêt à faire travailler telle boite plutôt qu'une autre.

On veut me coller une HAD sans arriver à me donner la différence entre avec et sans. Ce que je veux c'est de la présence pour ma mère, un relais humain et professionnel.

mes pos sont écris sur plusieurs jours, je mets dans mes brouillons et j'y reviens, je vois les évolutions, ce que j'ai écrit il y a 3 jours, n'est plus d'actualité, ou les choses se se sont précipitées.

Oui, elle sort toujours lundi  pour rentrer à la maison, mais le prix a payer est énorme. Tout le monde s'accorde à dire que je ne vais pas tenir, que c'est la folie... j'irai au bout de ma folie, comme toujours comme ça, je n'aurai rien à me reprocher car la culpabilité et la culpabilisation sont des notions intrinsèques chez moi, j'ai l'impressions qu'elle fait partie de mon ADN. cette éducation qui m'a forgé, par des parents aimants.

Update : 6 jours plus tard

Elle est rentrée. Nous sommes le vendredi de cette semaine de retour.

Eh oui, je morale et je suis seule sur place.

Commentaires

Françoise a dit…
Courage, Barbara. Mais n'oublie pas de penser à toi, sinon tu ne tiendras pas le coup. Je t'embrasse fort.
barbara a dit…
Merci Françoise pour ton passage avant tout et toujours ces mots justes et pudiques que tu me laisses. Nous nous croisons sur d'autres réseau où j'essaye de ne pas trop laisser transparaître cette douleur.. mais toi tu sais.
Reprendre ce blog me fait du bien, un bien incroyable.
Tu sais, j'ai relu mes posts sur mon père récemment et il m'ont réconforté.. je crois que je l'ai aimé comme il fallait, lui ai dit, je suis en paix avec lui et à ma façon, je commence déjà le deuil de ma maman qui est pourtant toujours là.. Même si je ne la reconnais plus. Donc ces écrits sont pour ce même processus.
Hier dans le cadre de mon travail, j'ai eu mon entretien pro avec une de mes responsables et on a longuement parlé. Elle aussi m'a dit de me préserver, de m'octroyer des petites bulles juste pour moi, pour essayer ne pas craquer. Oui, se faire du bien, penser à soi pour être meilleur.
Merci encore du fond du coeur...
je t'embrasse fort aussi..
J'espère bientôt pouvoir republier des choses plus légères.. Mais les heures sont sombres...et je compose
Françoise a dit…
Tu as besoin de déposer ces mots en cette période, Barbara, alors continue, ils te permettent d'évacuer le trop plein d'émotions. Tu sais, j'ai vécu des moments similaires avec ma maman à la fin de sa vie, et je sais combien c'est difficile et douloureux. Alors je te lis avec attention, je te comprends et je compatis avec beaucoup d'affection. Je t'embrasse fort, Barbara.
Bonheur du Jour a dit…
Ces moments sont si difficiles et on se sent si seul dans ce cas. Je suis passée par là et je vous comprends. Mais vous ne pourrez pas tout faire, tout arranger, simplement (mais c'est là le plus important) faire du mieux que vous allez pouvoir et être là, tout près d'elle.
Je pense à vous.

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